C’est sous la double égide du CRASA (Comité Régional d’Alsace du Sport Adapté), et de la Ligue d’Alsace de Judo, représentée par la Commission Régionale de « Judo-Handicap », que viennent de se dérouler les championnats d’Alsace de Judo Adapté, catégories jeunes et adultes.
Une participation exceptionnelle des pratiquants du judo adapté, représentant dix clubs ou associations, a pu être observée sur les tatamis du dojo de Vendenheim ce mercredi 23 mai, afin de disputer le titre tant convoité de champion d’Alsace, dans toutes les catégories d’âge et de poids, et de se voir accrocher la médaille, si possible d’or, qui consacre celui-ci. En effet, 85 judokas était inscrits ce jour-là, et malgré quelques absents le matin de la compétition, l’alignement pour le salut rituel a eu du mal à tenir autour du tapis.
Un grand merci aux 35 courageux participants et cadres qui ont fait le déplacement depuis le Haut-Rhin, d’où ils ont dû partir aux aurores pour être à l’heure à Vendenheim. Les combats étaient souvent serrés, toujours de bon aloi, et arbitrés comme il se doit par les arbitres fédéraux placés sous le contrôle de Frédéric Steinmann, chargé du déroulement sportif et de l’arbitrage, alors que l’organisation administrative de la manifestation était assurée par Brian Wallis, du comité du Judo-Club de Vendenheim et du CDSA.
Rappelons que le judo adapté, s’adressant aux handicapés mentaux, compte trois divisions de combat, la première pratiquant un judo de compétition conventionnel, la deuxième comportant des aménagements pour ceux qui n’ont pas le même sens de l’opposition et des relations spatiales que les plus chanceux, et la troisième pour ceux qui éprouvent le plus de difficultés, souvent polyhandicapés. En effet, le Sport Adapté a pour mission, comme le précise la Fédération Nationale, « d’offrir à toute personne handicapée mentale ou psychique, quels que soient ses désirs, ses capacités et ses besoins, la possibilité de vivre la passion du sport de son choix dans un environnement voué à son plaisir, sa performance, sa sécurité et à l’exercice de sa citoyenneté ».
C’est donc bien le sport qui s’adapte à la personne, et non l’inverse, qui en réalité aurait pour conséquence d’en exclure un grand nombre.